Test 2021 des chaînes à neige: les produits textiles s’en sortent étonnamment bien

 Même les meilleurs pneus neige ne peuvent repousser les lois de la physique. Sur des chaussées très enneigées, les chaînes à neige restent le moyen le plus sûr de continuer sa route. Chez les automobilistes, les chaînes suscitent encore de nombreuses réserves et interrogations, en particulier en ce qui concerne leur montage, le fait de savoir si elles sont adaptées à la voiture et s’il faut les monter sur le train avant ou arrière.

Procédure de test
Le test a permis d’évaluer la clarté et l’exhaustivité des instructions de montage. On a également contrôlé les consignes de sécurité, les prescriptions légales imprimées, les illustrations explicatives et la résistance à l’humidité. Tous les produits ont été montés plusieurs fois, en respectant les instructions de montage, sur les différents véhicules de test, par un expert ainsi que par deux personnes peu familiarisées avec le montage de chaînes. Au cours du montage, on a évalué la qualité de fabrication et la précision de l’ajustement, ainsi que l’enclenchement et le déclenchement des aides à la traction.

Dans un second temps, on a mesuré et évalué le comportement de conduite, l’accélération et le freinage sur neige. L’équipe d’essayeurs a évalué le comportement routier sur une pente enneigée avec des virages en épingle et des courbes plus légères. Les essais de démarrage ont été réalisés avec contrôle de traction actif. Pour ces essais subjectifs, on a essayé une voiture à traction avant et une propulsion. La vitesse maximale a été déterminée en fonction des instructions du fabricant. Sur une portion enneigée plate, on a enregistré la force de traction jusqu’au patinage des roues motrices grâce à un appareil de mesure relié au véhicule de test arrimé pour qu’il ne puisse pas démarrer. En outre, les essayeurs ont mesuré l’accélération moyenne. Les mesures ont été effectuées à l’aide d’un enregistreur de données GPS avec l’ASR actif depuis l’arrêt. On a encore effectué des essais de freinage jusqu’à l’arrêt, avec ABS activé, pour déterminer la décélération moyenne.

Pour déterminer la résistance des produits, les essayeurs ont roulé sur une route sèche, en béton, à 50 km/h maximum, en effectuant des virages à la limite du dérapage. Si un produit était endommagé lors de ce test, il était pénalisé dans la catégorie « usure ».

Toutes les aides à la traction ont obtenu au minimum la mention recommandé
Malgré des structures très différentes, les diverses aides à la traction ont toutes obtenu des résultats de test équilibrés. Même les simples chaînes en corde comme, par exemple, la Pewag Brenta 9 dont le montage et le démontage sont assez compliqués, se trouvent dans le haut du classement. Le test a également démontré qu’un véhicule est plus performant et plus facile à conduire quand la structure du filet de roulement est homogène sur la surface du pneu. Les aides à la traction en tissu ont cet avantage. C’est pourquoi, sur neige, elles soutiennent la comparaison avec la plupart des chaînes métalliques et sont donc considérées comme sûres, même si elles n’atteignent pas la force de traction des chaînes en acier. Seule la Michelin Easy Grip Evolution, en forme de filet, obtient de meilleures valeurs de traction, sur neige, que les chaînes en métal. Leur faible résistance est un défaut commun à tous les produits en textile. Après la moitié de la distance requise lors du test, la plupart n’avait plus de bande de roulement. Mais si l’on ne prend en compte que les résultats sur neige, les produits textiles ont très bien réussi l’épreuve : si l’on fait abstraction des réserves concernant la résistance et la vitesse maximale, il n’y a plus d’argument contre ces produits qui faisaient encore sourire à leurs débuts.

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