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Sondage de LINK : deux citadins sur trois rejettent le 30 km/h généralisé

Dans un sondage représentatif mené en février dernier auprès des habitants de 10 villes suisses, LINK révèle que 66% des personnes interrogées s’opposent à la généralisation du 30 km/h en ville. Au contraire, entre 78% et 90% d’entre eux considèrent que le système actuel de vitesse différenciée – 50 km/h et 30 km/h selon la situation – est satisfaisant. Un régime de vitesse différencié et harmonisé dans toute la Suisse est souhaité par une écrasante majorité.

27 mars 2023

En 2001, le peuple suisse s’était clairement exprimé contre la généralisation du 30 km/h en localité (79,7% contre, aucun canton favorable). Fin 2021, LINK a mené un sondage représentatif, qui montrait que 84% de la population considérait comme satisfaisant le régime de vitesse en vigueur dans les localités.

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Afin de connaître la position des habitants de villes suisses sur la thématique de la vitesse en localité, LINK a réalisé, sur mandat du TCS, un autre sondage représentatif en février 2023 auprès des citadins suisses. Les résultats s’inscrivent dans la continuité et montrent un clair rejet de la part de la population. Selon Marianne Altgeld, Teamlead LINK: "L'enquête démontre clairement que la grande majorité de la population suisse continue de rejeter un régime de vitesse 30 généralisé et demande un régime de vitesse différencié harmonisé au niveau national. Ces résultats reflètent aussi l’opinion d’une forte majorité des habitants des villes suisses."

Les citadins rejettent la généralisation du 30 km/h en ville

LINK a interrogé de manière représentative les habitants des villes de Bâle, Berne, Fribourg, Genève, Lausanne, Lucerne, Lugano, Sion, Saint-Gall et Zurich. Les résultats sont très nets : 66% des citadins sont opposés à la généralisation du 30 km/h. Dans le détail, la majorité des habitants, entre 58% et 79%, de 9 villes sur 10 sont contre la généralisation d'une limitation de vitesse à 30 km/h dans toutes les rues du centre-ville, à l'exception de Lugano où seuls 49% y sont opposés. C’est à Saint-Gall que la part de « non » est la plus significative, avec 79%. Ce refus est en phase avec l’enquête menée fin 2021 auprès de toute la population en Suisse, où déjà 68% des sondés au niveau suisse étaient contraires à la généralisation du 30 km/h en ville.

Alors que certaines villes de Suisse ont introduit le 30 km/h généralisé de nuit, le sondage montre que 54% des citadins pensent aussi qu'une limitation de vitesse nocturne est une mauvaise idée. Se démarquent sur cette question les Suisses alémaniques et les personnes âgées de 45 à 59 ans qui sont particulièrement opposés à cette mesure, comme les Lucernois (66%), les Bernois (62%) et les Saint-Gallois (61%).

Des conséquences redoutées

La généralisation de la limite de vitesse à 30km/h aurait de nombreuses conséquences négatives selon la population. Premièrement, dans 9 villes sur 10, la majorité des habitants est d'avis qu'une réduction générale de la vitesse à 30 km/h sur les principaux axes de circulation intra-urbains conduira à un report du trafic vers les rues des quartiers. Seuls les Bernois n’y croient qu’à 48%, contre 68% des sondés à Sion ou encore 66% à Bâle.

Deuxièmement, une nette majorité des répondants dans les 10 villes considère qu'une réduction générale de la vitesse dans les zones urbaines à 30 km/h ralentira la vitesse des services d'urgence : 84% des Lausannois, 82% des Genevois et 80% des Sédunois.

La solution préconisée par la population : un régime différencié au niveau national

La population s’exprime aussi très clairement en faveur d’une harmonisation des règles au niveau national. En effet, de 67% (Lausanne) à 78% (Genève et Lugano) des personnes interrogées estiment que le régime de vitesse en agglomération devrait être le même partout en Suisse. A savoir quel régime exactement, les sondés donnent une réponse claire : la solution actuelle de vitesse différenciée (50 km/h en règle générale, 30 km/h selon la situation). Entre 78% (à Berne) et 90% (à Saint-Gall) des sondés estiment en effet que le système actuel est satisfaisant.

Informations concernant l’enquête

Les chiffres cités sont arrondis. Les données exactes et les détails de l’enquête sont disponibles sur demande. L'enquête a été menée par LINK sur mandat du TCS entre le 31 janvier et le 7 février 2023. Pour réaliser cette enquête, un panel internet LINK de 115'000 personnes recrutées téléphoniquement a été utilisé. Un échantillon de 1731 résidents, âgés de 15 à 79 ans, représentatif de la population suisse résidente dans les villes de Bâle, Berne, Fribourg, Genève, Lausanne, Lucerne, Lugano, Sion, Saint-Gall et Zurich a participé à cette enquête. Afin de maximiser la validité des résultats, des questions spécifiques ont été combinées et pondérées par un score de vérité.

Laurent Pignot
Laurent Pignot
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