Né en 1896, le Touring Club Suisse a été fondé à Genève par 205 cyclistes passionnés, rapidement préoccupés par des questions de sécurité routière et d’assistance. Au fil des décennies, le TCS s’est adapté aux habitudes et comportements de ses membres en matière de mobilité. La voiture a ainsi longtemps été au centre de l’attention avant que ne se développe progressivement une vision plus multimodale à la fin du XXème siècle. Désormais plus grand club de mobilité de Suisse avec 1,5 millions de membres, le TCS s’engage en faveur d’une mobilité sûre et durable, que ce soit à pied, à vélo, à moto, en voiture, en transports publics ou avec les nouvelles formes de mobilité urbaines.
Fondée en 1917, la Section genevoise du TCS (pour rappel, le TCS est une structure fédéraliste, bâtie autour d’un Club central et de 23 sections) développe des prestations et différentes activités pour ses membres sur le plan local. Une offre de contrôles indépendants et neutres à prix avantageux dans son centre technique, des formations et cours liées à la conduite automobile, aux vélos électriques, des sorties à vélo, à pied, à moto, etc. En parallèle, la section genevoise du TCS est particulièrement impliquée dans les questions d’infrastructures, d’aménagement ou de politique de la mobilité, avec un seul credo : « défendre les intérêts de ses membres en matière de sécurité routière et dans le domaine de la mobilité en général », comme l’indiquent ses statuts.
A l’aube de ce premier quart de siècle, le peuple genevois s’est prononcé à de multiples reprises dans les urnes sur des questions de mobilité : traversée de la rade, traversée du lac, Loi pour une mobilité cohérente et équilibrée (LMCE), assouplissement des règles de compensation pour la suppression de places de stationnement, parking des Clés de Rive, etc, sans compter les nouvelles préoccupations climatiques liées au transport et à l’aménagement du territoire. Ils ont aussi connu le retour du vélo, l’impact d’un semi-confinement, avec son lot d’aménagements « Covid » imposés sans concertation par le canton et la Ville de Genève. Dans cette période en pleine mutation, il était donc important pour le Comité, les différents membres des Commissions sécurité/prévention et Groupes de travail de la section de mieux connaître les habitudes et les attentes de ses membres.
En mai 2021, près de 1'420 membres ont répondu au sondage sur la mobilité et les activités de la Section genevoise du TCS. Premier constat : les membres genevois utilisent différents modes de transport en fonction de leurs besoins, les deux-tiers quotidiennement. Si neuf membres sur dix du TCS Genève se servent régulièrement d’une voiture, ils ne sont que 35% à l’utiliser pour se rendre au travail. Ils estiment que les conditions se sont améliorées ces dernières années pour la mobilité douce au détriment des transports individuels motorisés.
Premier constat, parmi les 1421 membres qui ont répondu au sondage supervisé par la société spécialisée ECS Conseil SA, neuf sur dix déclarent utiliser régulièrement une voiture, huit sur dix se déplacent à pied et les deux-tiers prennent les transports publics ou un vélo (mécanique ou électrique). Petite précision, l’échantillon s’est avéré très représentatif, puisque la pyramide des âges et la répartition géographique des sondés correspondent à celles des membres genevois du TCS.
Lorsque l’on précise le motif de déplacement, ils ne sont plus que 35% à utiliser leur voiture pour se rendre au travail, tous les modes de transport étant assez équilibrés pour ce motif, avec une préférence pour les transports publics. Les déplacements pour les loisirs et les achats, eux, se concentrent beaucoup plus sur la voiture ou la marche à pied, selon la proximité, le type et la quantité d’achats prévue. Par ailleurs, les membres estiment que ces dernières années les conditions se sont améliorées pour la mobilité douce au détriment des transports individuels motorisés (voir infographie 3 ). Lorsqu’ils se déplacent à pied, ils sont toutefois une majorité à n’avoir constaté aucune évolution notoire.
Les comportements pendant la pandémie ont changé. L’utilisation des Transports publics a chuté de moitié, pour tous les motifs de déplacements, alors que tous les autres modes sont restés stables. Les achats se sont même faits beaucoup plus à pied que d’habitude, sans doute à cause de la fermeture de la frontière et le boum du commerce de proximité. Avec la fermeture des magasins et le développement accéléré du télétravail, les membres ont considéré qu’il était beaucoup plus agréable de circuler par tous les moyens de transport. Il est donc intéressant de constater que le transport individuel (motorisé ou non) est le grand gagnant de cette période et que les effets de la flexibilité du temps de travail ou du home office ont une incidence positive sur l’ensemble des modes de transport.
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