Les kits mains libres, tout comme le portable au volant, sont la cause de nombreux accidents. Il s’agit dans les deux cas de distraction « mentale » : les conducteurs sont concentrés sur leur conversation téléphonique et n’accordent plus l’attention nécessaire à la conduite, ce qui peut engendrer des accidents.
Lorsque l’on est au volant, si la voiture de devant freine brusquement, le temps de réaction est de 2 secondes. C’est le temps qu’il faut à l’information pour parvenir au cerveau.
Avec un portable ou un kit mains libres au volant, ce temps de réaction correspond au temps de réaction avec un taux d’alcool dans l’air expiré de 0.40 mg/l (soit une alcoolémie de 0.8 ‰).
Sachant qu’à 100km/h, la distance de freinage est de 28 mètres, on mesure vite les conséquences que peut avoir une, deux voire trois secondes d’inattention…
Selon la loi, un conducteur doit toujours rester maître de son véhicule, de manière à pouvoir remplir ses obligations de prudence (Art. 31 al. 1 LCR). Il n’est autorisé à entreprendre aucun geste pouvant nuire à sa maîtrise du véhicule et ne doit pas être distrait (Art. 3 al. 1 OCR).
Téléphoner avec un kit mains libres n’est pas interdit, mais si vous avez un comportement inadéquat au volant dû à la distraction, il vous en coûtera CHF 100.- (annexe 1 chiffre 311 de l'ordonnance sur les amendes d'ordre OAO). Dans le cas d’un accident, cela peut mener à des réductions de prestations de l’assurance-accidents, à un retrait de permis, voire à une condamnation.
Posez-vous la question suivante: les appels que j’effectue ou ceux que je reçois en conduisant sont-ils vraiment urgents ? Si tel n’est pas le cas, évitez de téléphoner au volant.
Si vous devez absolument passer ou recevoir des appels, le mieux est de vous arrêter en lieu sûr et de repartir une fois la conversation terminée.