Un conducteur qui mange ou qui boit au volant se comporte de la même manière qu’un autre qui fume ou écrit un SMS. Toutes ces distractions perturbent le conducteur au volant et sont par conséquent considérées comme problématiques au sens de la sécurité routière. Ainsi les statistiques sur les accidents montrent que le manque d’attention est de loin la cause d’accident la plus fréquente.
Un conducteur doit toujours rester maître de son véhicule, de manière à pouvoir remplir ses obligations de prudence. C’est pourquoi lorsqu’il conduit, il n’est autorisé à entreprendre aucun geste pouvant nuire à sa maîtrise du véhicule. Il doit en particulier tenir le volant au moins d’une main, tandis que l’autre, si elle ne lui sert pas à piloter, doit par principe rester libre pour pouvoir effectuer d’autres gestes tels qu’actionner le clignotant ou le levier de vitesse. Tout conducteur qui contrevient à cette réglementation est passible d’une amende. Cela peut même aller jusqu’à l’avertissement ou au retrait dupermis de conduire. Si téléphoner au volant sans kit mains libres est passible d’une amende de CHF 100.-, les autorités tendent à traiter au cas par cas les affaires de conducteurs qui mangent au volant. La marge d’appréciation des autorités est relativement grande, tant pour évaluer une éventuelle mise en danger de la circulation, que pour déterminer le montant de l’amende.
Tout conducteur surpris en train de manger au volant doit malgré tout
s’attendre à une amende. En août 2012, une conductrice a écopé d’une
amende pour avoir mangé un bretzel au volant. En cas de fringale, il
vaut donc mieux s’arrêter pour croquer un sandwich.