Voyage, voyage
Cela étant, ses tarifs modiques ne riment nullement avec dépouillement. C’est plutôt le contraire si l’on en juge par le soin apporté à l’agencement intérieur. En fait, le Cactus se veut une invitation au voyage: l’habitacle est placé sous le thème de la bagagerie, à l’instar des poignées de portes et du revêtement de la boîte à gants qui rappellent les sangles des valises. Pas cantonné à un effet mode, le tout se révèle pratique. Les poignées tombent bien en main, tandis que la boîte à gants profite de l’implantation de l’airbag dans le toit pour s’ouvrir vers le haut et dégager un volume important.
Quant à l’aspect sofa, il est matérialisé par les larges sièges de type fauteuil. Dûment rembourrés, ils réservent un confort douillet en parfaite adéquation avec l’ambiance zen régnant à bord de ce cocon motorisé. Cette douceur n’empêche pas les sièges de fournir un maintien fort décent. L’ambiance est à l’avenant sur la banquette où les passagers jouissent d’un bon espace aux jambes. En revanche, la hauteur est limitée par le toit panoramique et les dossiers sont très droits. Sinon, tout paraît parfait dans cet habitacle peuplé de nombreux et vastes rangements. Ce d’autant que le coffre de forme cubique présente une capacité dans la norme. Mais il faut composer avec des économies: le dossier de la banquette est d’un seul tenant et nécessite d’actionner simultanément deux boutons excentrés pour être rabattu. De plus, il ne se replie pas complètement et forme un gros décrochement. A cela s’ajoutent quelques mesquineries, telles les vitres arrière entrebâillantes.
Deux écrans à disposition
Allant à l’essentiel, le Cactus n’en recèle pas moins des penchants novateurs. L’instrumentation est confiée à deux écrans, dont l’un tactile regroupant la plupart des fonctions (radio, climatisation, etc.). Pas très rapide, il se manipule aisément une fois que l’on maîtrise la pression à appliquer du doigt. Il est assorti de diverses applications (infos routières, Guide Michelin) pratiques mais réagissant très lentement.
Tout sauf piquant, le Cactus recèle un filtrage de suspension des plus prévenants. Un vrai plaisir que de musarder à son volant. Surtout que le diesel, pas ultrapuissant, profite du poids mesuré pour imprimer suffisamment d’allant. Et cela avec une réelle frugalité (moyenne de 4,8 l/ 100 km). Plus mojito que tequila boom boom, le Cactus est un véhicule à vivre se laissant mener sereinement. Ici, le plaisir de conduite tient à l’ambiance de bord décontractée.
Texte : Marc-Olivier Herren
Habitacle
Original et garni de matériaux plaisants, l’intérieur est accueillant. La plupart des commandes échoient à un écran tactile bien conçu, mais mani-festant un certain temps de réponse. De type fauteuil, les sièges avant sont confortables et bien dimensionnés. Généreux espace aussi à l’arrière, mais la garde au toit est un peu juste et les dossiers très droits. Cubique et de bonne capacité, le coffre pâtit de la banquette rabattable d’un seul bloc.
Confort
Sièges au rembourrage moelleux, amortissement efficace et niveau sonore contenu, le Cactus réserve un excellent agrément de marche, que seuls perturbent des bruits d’air sur autoroute et le roulage un peu ferme des roues de 17 pouces.
S’il ne déborde pas de puissance, le turbodiesel de 100 ch fournit des accélérations honnêtes et se laisse mener calmement. Très sobre, il se contente de moins de 5 l/100 km. La commande de boîte peu précise, aux débattements longs et un poil rétive convainc moins.
Comportement
Typé confort, le Cactus ne détient pas un comportement exaltant. Il négocie toutefois correctement les courbes en se montrant clairement sous-vireur. Direction peu informative.
Sécurité
Standard dans la norme et freinage puissant. Visibilité arrière restreinte.