Un cocon suréquipé
Conservant le pare-brise panoramique de son prédécesseur, ce monospace demeure un puits de lumière à l’excellente vision périphérique. On note surtout la texture non conventionnelle, mais de belle facture, des plastiques de la planche de bord. Ajoutée aux deux écrans, l’ambiance vire au psychédélique. D’autant plus si l’on choisit de configurer les compteurs en forme carrée plutôt que ronde. Cette instrumentation se révèle lisible, mais le conducteur retombe sur terre face à l’écran tactile qui impose de revenir au menu pour gérer chacune de ses multiples fonctions (climatisation, audio, navigateur, internet).
Pourvue d’une dotation pléthorique, la version Exlusive intègre toutes les assistances à la conduite de base (alerte d’angle mort, de franchissement de ligne, etc.). On note aussi un régulateur dit actif maintenant la distance avec le véhicule précédent, pour peu que les intervalles ne soient pas trop courts. Hybride mais assez utile. L’aide au parcage automatique est nettement plus convaincante.
Et voici le repose-mollets
Hormis des assises courtes et un maintien latéral aléatoire, les occupants avant sont dorlotés. Le Picasso Exclusive y ajoute des sièges massants alors que le passager peut étendre ses jambes sur un repose-mollets électrifié. On retrouve la modularité à la française aux places arrière. Les trois sièges coulissent, les dossiers sont ajustables et se rabattent en une seule manipulation pour dégager un plancher plat. Cela fait oublier la découpe inclinée du coffre, à la capacité pourtant très correcte.
La facette cocooning du Picasso est couronnée par un niveau acoustique digne des berlines de luxe. Et l’amortissement prévenant corrobore l’impression de bien-être régnant à bord. Bon, les reprises du moteur 1,6 l souffrent de l’étagement de boîte, mais les accélérations recèlent encore du tonus. Cela étant, la vaste baie vitrée incite davantage à la conduite relax. En fin de compte, le tableau livré par le Picasso C4 est très homogène, en tout cas vu sous l’angle du confort.
Texte : Marc-Olivier Herren
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Photos : Fabian Unternährer
Equipement
Le premier niveau est déjà bien doté (climatisation bizone, régulateur et écran tactile). La version Intensive ajoute instrumentation TFT, accès sans clé, sièges coulissants et l’Exclusive aide au stationnement, sièges massants, repose-mollets, hayon motorisé, etc.
Habitacle
Avec ses deux écrans digitaux et ses habillages originaux, le Picasso se veut moderne. L’utilisation optimale de l’espace génère un habitacle spacieux. Coulissants et avec dossier ajustable, les sièges individuels arrière peuvent accueillir trois adultes. Aisément rabattables, ils dégagent une grande surface de chargement plane. Le coffre de belle capacité est pénalisé par la découpe inclinée de la poupe.
Confort
Les sièges à multiples réglages, la progressivité du filtrage et le très faible niveau sonore font du Picasso une excellente routière. Seuls bémols, des assises courtes et un maintien aux jambes lacunaire. Même topo à l’arrière.
Discret et montant bien en régime, le 1,6 l turbo distille de solides performances, mais les reprises pâtissent de l’étagement de boîte long. Au profit de la consommation. Boîte aux verrouillages longs et un brin accrocheuse.
Comportement
Bien que prévilégiant le confort, le châssis est peu sous-vireur et affronte les virages sans sourciller. Bonne motricité. La direction se révèle indirecte et insuffisamment informative.
Sécurité
Complet, l’équipement de la version Exclusive s’enrichit de la détection d’angle mort, du régulateur actif et d’une aide au stationnement efficace. Puissante installation de freinage, excellente vision périphérique à l’avant.