Le volant de la 918 Spyder
L’habitacle de ce SUV est aménagé dans le style des voitures de sport de la marque. Le volant multifonction de série a été repris de la tonitruante 918 Spyder. C’est la raison pour laquelle le système audio ne se commande pas depuis le volant. Mais a-t-on besoin de musique dans une voiture de sport? La console médiane, truffée de touches, requiert un petit apprentissage préalable. Cela étant, il règne à bord une atmosphère avenante: beaucoup d’espace à l’avant, un toit panoramique (option) baignant l’habitacle de lumière et des sièges cuir assurant un bon maintien latéral. En revanche, les passagers assis à l’arrière se sentent un peu à l’étroit, surtout eu égard au gabarit du véhicule. D’autant plus que la silhouette plongeante, rappelant davantage un crossover qu’un SUV, y limite quelque peu la garde au toit. Un coffre un peu plus spacieux serait le bienvenu aussi. Mais n’en demandons pas trop, car le Macan Turbo est autant une voiture de sport qu’un SUV.
Centre bas - stabilité haute
Cela se remarque d’ailleurs dès les premiers mètres. Seules les roues arrière sont motrices au démarrage, la traction intégrale n’étant opérationnelle que si nécessaire. L’ordinateur de bord indique au conducteur comment la puissance se répartit entre les essieux. Un virage négocié sportivement confirme la première impression. Le Macan bénéficie d’un centre plus bas que les SUV classiques. Un gage de stabilité et, bien sûr, de plaisir de conduite. Cela dit, les routes suisses ne permettent pas d’explorer les limites de ce véhicule au dynamisme exacerbé.
Il est vrai que le V6 biturbo à injection directe d’essence propulse ce SUV de 2 tonnes de 0 à 100 km/h en 4.6 secondes. Le freinage est tout aussi impressionnant: notre «tigre» s’immobilise après 33.5 mètres. Mais attention, ses freins sont aussi extrêmement sensibles. La boîte à double embrayage change de vitesse en douceur ou à la hussarde, selon le mode choisi. Ce tableau est complété par une direction à assistance électromécanique très directe. Au final, force est de constater que le Macan est à la fois voiture de sport, SUV et grande routière. Et tant pis pour les préjugés.
Texte : Nadia Rambaldi
Habitacle
Matériaux et finition intérieure de qualité. La console médiane est hélas surchargée de touches compliquant le maniement. Habitabilité bonne à l’avant, décevante à l’arrière. Le coffre est assez spacieux. La banquette arrière rabattable en trois parties est particulièrement pratique pour transporter des skis.
Confort
Agrément remarquable, grâce notamment à la suspension pneumatique réglable (option) et aux amortisseurs pilotés. Niveau sonore de premier ordre. Mais les sièges chauffants, l’aide au stationnement et le rétroviseur à position jour/nuit automatique devraient être de série à ce niveau de prix.
Le V6 biturbo a des accélérations impressionnantes et les disques de freins avant de 360 mm, pincés par des étriers à 6 pistons, garantissent des décélérations non moins remarquables. Motricité assurée en permanence par de nombreuses aides à la conduite.
Comportement
Le Macan Turbo répond à presque toutes les attentes: selon le réglage de la suspension pneumatique et des amortisseurs, il se montre très sportif ou plutôt confortable. Direction très directe (2.6 tours d’une butée à l’autre).
Sécurité
Equipement de haut niveau. L’afil, l’assistant d’angle mort et la caméra de recul ne sont cependant pas inclus dans le prix de base. On apprécierait aussi un affichage tête haute, même pas disponible contre supplément.