Les cabriolets à moteur diesel ne courent pas les rues, et le manque d’onctuosité de celui-ci s’accommode mal d’une conduite à ciel ouvert. Le martèlement caractéristique de ce type de moteurs était bien audible sur l’exemplaire testé. En revanche, le turbodiesel s’harmonise à la perfection avec la boîte automatique à 8 vitesses, comme en témoigne la consommation moyenne de 6.5 l/100 km seulement. Voilà qui aide à accepter un manque d’élégance à bas régime. Le beau cabriolet allemand doit sa grande sobriété entre autres à un automatisme start-stop qui agaçait parfois sa conductrice tant il est prompt à intervenir, et aussi au mode Eco, qui anticipe le passage aux rapports supérieurs et réduit la puissance de la climatisation. Ce programme exhorte – avec plus ou moins de succès – à rouler avec retenue. A l’inverse, le mode Sport est libre de toute contrainte. Il lâche la bride et régule en conséquence la réactivité de l’accélérateur, la gestion des changements de vitesse et l’assistance de direction. Dans ces conditions, le turbodiesel peut faire librement étalage de la puissance de ses reprises.
En bon gentleman, le cabriolet Série 4 ne lésine pas non plus sur le confort. Même s’il faut parfois mettre la main à la poche pour cela, sachant que même la climatisation bizone figure sur la liste des options. Mais cette dernière propose aussi des buses envoyant de l’air chaud sur la nuque, un affichage tête haute et un coupe-vent transformant les courants d’air en brise légère, même sur autoroute. Si l’habitabilité est généreuse à l’avant, les places arrière n’offrent qu’une garde au toit limitée et un espace satisfaisant pour les jambes. Les quatre sièges sont de forme anatomique. Plutôt fermes, mais confortables.
D’une capacité de 370 litres, le coffre de la Série 4 cabriolet n’est pas gigantesque. Mais il est conçu de telle manière qu’une grande valise y trouve néanmoins place. De plus, grâce à une aide au chargement proposée de série, l’ouverture n’est pas exiguë. Même quand le toit est ouvert.
Ce pavillon escamotable en trois parties est parfaitement isolé et permet d’utiliser la voiture toute l’année. L’ouverture et la fermeture sont possibles en roulant jusqu’à 18 km/h. Quand le toit est en place, on a affaire à un coupé athlétique et élégant. Tout simplement irrésistible.
Texte : Nadia Rambaldi