L’habitacle est issu de la même veine. A la différence que les esthétiques appliques chrome satiné et noir laqué côtoient certains revêtements moins valorisants, du moins en apparence. Cette version ë-C4 se distingue par son instrumentation minimaliste. Elle est épaulée par un large écran tactile et un affichage tête haute. En dépit de seuils d’accès élevés, cet intérieur est suffisamment logeable, même si l’aisance aux jambes sur la banquette n’a rien de stupéfiant pour une grande compacte de 4.36 m. Constat similaire pour la capacité du coffre à l’architecture pratique. En revanche, la C4 ploie sous les rangements, parmi lesquels un tiroir sur la planche de bord et un support rétractable pour tablettes.
En bonne Citroën, la version ë-C4 privilégie l’agrément de marche. Le silence ambiant va de pair avec le filtrage très progressif assuré par la suspension à butées hydrauliques. Cette compacte est d’ailleurs conçue pour évoluer de manière fluide. Car si on se met à la brusquer, la garde au sol rehaussée induit un certain roulis. S’y ajoute une direction à la précision et au ressenti bien moyens. De toute manière, les 136 ch du moteur synchrone, imprimant simplement un bon allant, n’incitent pas à une conduite sportive. L’idéal pour croiser en toute décontraction. En agglomération, la puissance atténuée du mode Eco préserve l’autonomie de la batterie lithium-ion de 50 kWh. A vitesse autoroutière, le rayon d’action diminue notablement. En fonction des versions, la déclinaison électrique ë-C4, certes bien équipée, prélève un supplément d’environ CHF 5'000.- à 8'000.-. Un tarif toutefois ciblé, mais qui l’est encore bien davantage sur les modèles essence.
Texte : Marc-Olivier Herren