Pour une poignée de francs...
Cette évolution se justifie notamment du fait que la Sandero partage la nouvelle plateforme de la Renault Clio. Les composants sont certes de facture plus modeste, mais les progrès tangibles. Cela commence sur ce modèle Stepway TCe 90 par un confort de marche et une insonorisation améliorés. Si on n’est pas encore au niveau des meilleures citadines, notamment en isolation acoustique sur autoroute, on voyage dans de bonnes conditions. Les vibrations sont bien annihilées et les vrombissements du moteur 3 cylindres n’envahissent pas l’habitacle. De surcroît, la présentation intérieure de la Stepway est rehaussée par un revêtement tissu ornant la planche de bord et des sièges presque monumentaux. Le combiné d’instrumentation analogique fait bon ménage avec un écran tactile bien dimensionné. Un ensemble simple mais intuitif.
Spacieuse et bien disposée
Contrairement à la plupart des voitures, la banquette arrière comporte une place médiane qui ne torturera pas son occupant. Et comme le dégagement aux jambes est bien conçu, on y voyage correctement. Surélevée comme un SUV, la Dacia Stepway manifeste un certain roulis dans les épingles. Mais on retiendra surtout son agilité et son aisance de conduite en agglomération. Le bloc 1 l suralimenté reprend sans autre à 1500 tr/min, bien secondé par la boîte manuelle. Hors les murs, les 91 ch délivrent des performances honorables. Suffisamment de quoi malmener le train avant, même si ce n’est pas la vocation de cette Dacia mutée en SUV urbain.
Texte : Marc-Olivier Herren
Photos : Emanuel Freudiger
Carrosserie
Inspiré des SUV, le design de la déclinaison Stepway est plaisant et moderne. Les sièges avant surélevés aux dossiers évidés accroissent le sentiment d’espace sur la banquette, offrant de plus une vraie place médiane. Le coffre cubique au volume quasi inchangé est modulable avec l’option double plancher (CHF 100.-).
Habitacle
Le tissu garnissant la planche de bord ainsi que les sièges aux surpiqûres orange relèvent bien l’ambiance dominée par les plastiques durs. La planche de bord abrite un écran tactile 8'' complétant avantageusement l’instrumentation analogique. S’y ajoute un support de smartphone fort pratique.
Confort
L’insonorisation et les mesures antivibratoires marquent un notable progrès, même si le niveau sonore sur autoroute demeure plus élevé que la moyenne. Les sièges avant moelleux et bien contournés réservent un bon maintien.
Vu l’amélioration de la qualité générale, les tarifs augmentent aussi. La Dacia Sandero n’en reste pas moins une offre imbattable. Les packs d’options modiques permettent d’obtenir une voiture fournissant tout le nécessaire, sans superflu.
Comportement
Comme les SUV, cette version à la garde au sol de 20 cm imprime un certain roulis en courbe serrée, mais la tenue est globalement saine. Compacte, la Stepway se révèle agile et très agréable à vivre en milieu urbain. La direction très indirecte est suffisamment informative.
Sécurité
Hormis 6 airbags de rigueur, le freinage anticollision ainsi que l’alerte d’angle mort (option), la Sandero ne propose pas d’autres assistances à la conduite. Valeurs de freinage mesurées avec pneus hiver.
Moteur et transmission
Très docile, le petit 3 cylindres 1 l turbo accepte de bas régimes en trafic d’agglomération. Il est relativement discret et les vibrations sont contenues. Les 91 ch fournissent des performances suffisantes, même si les accélérations n’ont rien de foudroyant. Il est bien secondé par la boîte 6 vitesses judicieusement étagée et au maniement facile.
Consommation
La moyenne de 6.1 l/100 km relevée lors du test est fort correcte. Mais l’appétit du moteur downsizé monte sensiblement si l’on force un peu l’allure.