La Jaguar XE profite également d’une direction informative et d’un freinage digne d’une véritable sportive. Le châssis adaptatif (CHF 1'140.-) y met aussi du sien tout en garantissant une bonne dose de progressivité sur autoroute. On en oublierait les pneus taille basse. Bon, ces aptitudes se dégustent certainement mieux avec un groupe essence tonique que la version diesel évaluée, pénalisée par un poids respectable (1.7 t). Mais le moteur de 180 ch se rattrape par son
couple important lui conférant un bel allant. Un filet de gaz et la XE est sur orbite. Le tout est mis en valeur par une boîte automatique à 8 vitesses efficace permettant de croiser à 1500 tr/min sur autoroute. Ce qui explique aussi la consommation économique de ce test (6.6 l/100km) et fait oublier la donnée d’usine illusoire. On précisera toutefois que ce diesel pourrait avoir un fonctionnement un brin plus doux. Les démarrages du système start-stop sont par exemple rugueux.
Une Jaguar, c’est aussi une ambiance intérieure. Et là, une fois passé les élégants sièges cuir ainsi que les appliques noir piano et alu grainées au laser, on reste un peu sur sa faim. Ainsi, les habillages de la planche de bord sont assez durs. Pas très valorisant face à la meute des Audi A4 et autres BMW 3. Cela dit, si l’on associe le prix modique de CHF 47'300.- aux qualités dynamiques hors pair, le client s’y retrouve largement. Et puis le grand écran tactile est fourni de série. De plus, la dotation simplement correcte peut être étoffée au gré d’une large palette d’options proposées à des tarifs modérés. Il faut compter une dizaine de milliers de francs pour obtenir une berline premium achalandée conformément à son rang. Néanmoins, l’intégration de série de capteurs de recul et d’une banquette arrière divisible n’aurait nullement constitué un luxe.
Quoi qu’il en soit, la Jaguar XE est une parfaite routière. A l’avant, les sièges sport cuir (CHF 1'140.-), à la fois enveloppants et confortables, incitent à avaler des kilomètres, ce d’autant que le niveau sonore est faible. Comme ses congénères de la catégorie, cette berline réserve une habitabilité moyenne sur la banquette arrière. Les dossiers avant évidés assurent toutefois un espace aux jambes convenable, tandis que les assises généreusement dimensionnées promettent un voyage dans le confort.
Du moins pour deux personnes pas trop grandes, car la garde au toit est un peu juste et la troisième place obérée par le tunnel de transmission. Même topo dans la soute dont la capacité de 450 l s’avère dans la norme.
Cette élégante voiture britannique est aussi à l’écoute de son temps. Les assistances telles qu’affichage tête haute, régulateur adaptatif et phares intelligents fonctionnent à satisfaction. C’est moins le cas du système de navigation perturbé par des coupures. On n’en a pas moins apprécié le style très british de cette séduisante Jaguar XE.
Texte : Marc-Olivier Herren