Un SUV électrique sculptural
Lové dans les sièges tissu/cuir (CHF 1'070.-) et bercé par la suspension adaptative (CHF 970.-), on roule dans le grand confort. Ce d’autant que ce véhicule électrique est dûment insonorisé. Fait inaccoutumé sur une Skoda, il faut toutefois allègrement puiser dans les options. A l’arrière, l’absence de tunnel de transmission et le large dégagement aux jambes comblent les occupants. Même topo dans le coffre, assez volumineux et garni de tissu grossier réalisé en fibres de pet recyclé.
Une authentique routière
Cette version à traction arrière profite de sa grande batterie lithium-ion de 77 kWh pour afficher une autonomie supérieure à 400 km en conduite précautionneuse. Un véhicule électrique crédible que l’on peut recharger rapidement à des bornes de 125 kW. Revers de la médaille, les quelque 500 kg de la batterie empâtent le comportement de ce crossover familial. Rien de rédhibitoire car le centre de gravité abaissé concourt à la stabilité de l’ensemble. Au final, cet Enyaq se révèle plaisant à mener. Surtout que les 204 chevaux du moteur logé sur l’essieu arrière assurent un réel dynamisme. Rien de sportif, mais ça pousse bien. Outre un rayon de braquage court, cette propulsion manifeste une bonne motricité. Et des palettes au volant permettent de moduler l’intervention du freinage régénératif. Design et franchement crédible, ce crossover électrique
Texte : Marc-Olivier Herren
Photos : Emanuel Freudiger
Carrosserie
Le design aux arêtes sobres et le pavillon incliné confèrent une allure stylée au Skoda Enyaq. L’arrière dépourvu de tunnel de transmission libère un vaste espace aux jambes. Bien dimensionné, le coffre cubique est pratique et les dossiers de la banquette – non modulable – se rabattent via deux poignées. Un profond compartiment sous plancher accueille le câble de recharge AC.
Habitacle
La planche de bord joliment capitonnée abrite un grand écran tactile de 13” complétant une instrumentation minimaliste de 5”, quasi éclipsée par l’affichage tête haute à réalité augmentée (CHF 1'670.-). Des touches raccourcis assurent un accès direct à certaines fonctions. Gare toutefois au risque d’inattention. Tissus en microfibres, inserts anodisés et matériaux moussés égaient cet intérieur moderne.
Confort
Les occupants bénéficient de sièges seyants et d’une insonorisation efficace. Le tout est corroboré par le filtrage tout en douceur de la suspension adaptative.
Le tarif initial est abordable, mais il faut compléter l’équipement de base par de nombreuses petites options, certes à des prix modérés. Bon standard technologique (régulateur prédictif, phares matriciels). Frais d’entretien avantageux. Garantie limitée à 2 ans.
Comportement
Accusant 2.3 tonnes, ce véhicule a priori pataud est globalement bien rivé au bitume. La traction arrière fournit une bonne motricité et la direction est suffisamment consistante, bien que peu informative. Cinq paramétrages de conduite sont à disposition.
Sécurité
Paquet d’assistances complet pour CHF 1'120.-. Freinage dosable et bien assisté.
Moteur et transmission
Vu le poids, le moteur de 204 ch implanté à l’arrière se contente d’accélérations dynamiques, mais pas sportives. Et le mode Sport n’y change rien. La position B du mini levier de vitesses ainsi que les palettes au volant permettent d’augmenter l’assistance du frein moteur.
Consommation
Cette version abritant une batterie de 77 kW (nets) a consommé en moyenne 18.0 kWh/100 km, pour une autonomie de 428 km. Elle dispose d’un chargeur embarqué de 11 kW et accepte des recharges rapides jusqu’à 125 kW.