On sera plus circonspect sur le plan esthétique en considérant les lignes sans grande émotion de ce Model Y. Le même sentiment prévaut dans l’habitacle, où l’on retrouve une planche de bord monolithique et une ambiance très dépouillée. Cela dit, la qualité des matériaux marque un progrès et ne saurait tomber sous le feu de la critique vu les tarifs pratiqués. Comme toujours, la quasi-totalité des fonctions sont concentrées sur le monumental écran tablette de 15". Intuitif et réactif, il exige cependant de détourner les yeux du trafic. Malgré l’aide de la commande vocale, il est difficile de comprendre pourquoi un véhicule dit «novateur» ne propose pas d’affichage tête haute. Ce d’autant qu’il ne lésine pas sur les gadgets, telles la fonction karaoké ou la boombox transformant ce SUV en disco mobile.
Plus prosaïquement, le vaste espace réservé aux passagers arrière, bénéficiant tous de sièges chauffants, prédestine ce SUV aux grands espaces. Et cela avec armes et bagages étant donné l’imposante capacité du coffre accessible via un monumental hayon. Car, hormis la fermeté imprimée par les boudins de 19" à vitesse modérée, le Model Y est doué d’un bon agrément de marche. On le laissera croiser en mode Confort, distillant des accélérations progressives, mais soutenues. Changement de paradigme en configuration Sport: les deux moteurs électriques libèrent leurs 515 ch cumulés avec des accélérations de dragster. Une facette déjantée confortée par le guidage très direct et bien domestiquée par la traction intégrale. On n’en abusera pas, surtout par températures hivernales, où l’autonomie moyenne s’est établie à 319 km.
Texte : Marc-Olivier Herren