VW Tiguan 2.0 TSI 4Motion Highline (2016)

L’espace à bord est très largement compté. Les 6 centimètres gagnés en longueur et l’empattement augmenté de 8 cm profitent essentiellement aux occupants des places arrière, ce qui devrait réjouir les échassiers. Et le caractère familial du coffre ne saurait être nié. D’autant plus que les sièges arrière – divisés dans le rapport 60:40 – coulissent désormais sur une longueur de 18 cm (+ 2 cm). Du coup, le volume du compartiment à bagages peut osciller entre 520 et 615 litres en configuration normale, ou atteindre 1655 l quand les sièges arrière sont rabattus. Le dossier du siège passager avant se replie lui aussi, ce qui permet le transport d’objets mesurant jusqu’à 2.5 mètres de long. Ou de partir un mois en vacances avec tout le matériel de camping, sans avoir besoin d’infliger la pension à Médor. Un dernier détail : le Tiguan est le seul SUV de son segment autorisé à tracter une remorque de 2.5 tonnes. Belle performance.

Le Tiguan est aussi un véhicule familial très sécurisant. La ligne d’équipements Highline – la plus chère – propose de série des phares à LED et un régulateur de vitesse adaptatif fonctionnant à la perfection, à quoi s’ajoute l’assistant de maintien dans la voie de circulation avec aide au freinage d’urgence du pack optionnel Technique. Le comportement du Tiguan est irréprochable en toutes situations. Malgré un poids à vide de 1800 kg, la version 2.0 TSI 4Motion testée s’est montrée étonnamment agile et maniable. Le 2 litres essence de 180 ch a toutefois besoin de monter dans les tours pour s’exprimer avec toute la verve dont il est capable. Inutile de préciser que la boîte 7 vitesses à double embrayage s’harmonise fort bien avec ce quatre cylindres turbo. Dans les virages négociés tambour battant, le Tiguan a tendance à sous-virer. La traction intégrale garantit cependant les sensations attendues d’un SUV. Côté consommation, la moyenne de 9 l/100 km mesurée à l’issue du test nous a paru excessive. Si vous recherchez du confort, vous serez servis avec le Tiguan. L’accès à bord est aisé, ce qui n’est pas toujours le cas dans les SUV. Et surtout, le faible niveau sonore – 66 dB(A) à 120 km/h – rend les longs trajets sur autoroute très agréables. Ultime bienfait, les sièges sont confortables et ceux de devant s’ajustent électriquement.

Ce véhicule très mature aurait-il néanmoins des défauts? Disons que, selon la position de conduite, la visibilité vers la droite peut être quelque peu obstruée par le siège passager et le montant central. Par ailleurs, les extrémités de la carrosserie ne sont perceptibles qu’au juger. Il n’est donc pas superflu d’opter pour le système de vision périphérique « Park Assist » (+ 1'110 fr.). Le prix d’appel du Tiguan est de 28'200 francs en deux roues motrices. Mais si vous optez pour la traction intégrale et quelques extras, comme l’intérieur cuir, le toit ouvrant ou le pack Technique, la note peut facilement atteindre les 55'000 francs. Pour une voiture de cette catégorie, la garantie d’usine de 2 ans relève du minimum syndical. Mais les points négatifs s’arrêtent là.

Texte : Juliane Lutz

Photos : Emanuel Freudiger

Plus long et plus large que son prédécesseur, le Tiguan a aussi une silhouette affinée. Garde au toit et largeur intérieure généreuses. Dossiers arrière rabattus, la capacité de charge atteint 1655 l. Les extrémités de la carrosserie étant peu visibles, le diamètre de braquage de 11.4 m et les caméras avant et arrière sont utiles.

Espace largement compté, y compris sur la banquette arrière. Style extérieur toujours élégant, console digitale et nombreux rangements.

Commodité d’accès à bord. Sièges avant à réglage électrique, ajustage vertical et longitudinal des appuie-tête. Excellente insonorisation. Sensations de conduite agréables, hormis un filtrage perfectible sur routes mal entretenues.

Un Tiguan bien doté peut coûter cher. Le rapport prix/équipement est juste suffisant. La garantie d’usine limitée à 2 ans est également chiche dans ce segment. Le Tiguan se rattrape en termes de performances et de valeur de revente.

SUV compact dynamique et maniable, en dépit de ses 1800 kg. Mais une tendance sous-vireuse marquée pénalise quelque peu le plaisir de conduite. Direction directe et précise.

Le véhicule testé était équipé d’un régulateur de vitesse adaptatif fonctionnant à la perfection, d’une aide active au freinage d’urgence et d’une aide au maintien dans la voie de circulation. Comportement routier accommodant et freinage efficace.

Bonnes performances. Pour peu qu’on le laisse un peu monter en régime, le 2 litres essence affiche un certain brio. De plus, il s’accorde parfaitement avec l’étagement de la boîte DSG à 7 vitesses.

La moyenne de 9 l/100 km n’est guère flatteuse. Mais on peut aussi s’en tirer avec 8 litres en ayant le pied léger.