L’ancien téléski, jadis voué à la disparition, accueillera des vététistes et, peut-être, des skieurs.
A Malleray, un village qui, suite à une fusion, a intégré en 2015 la commune de Valbirse, des bénévoles, avec le soutien d’entreprises locales, aménagent un bikepark qui comprendra trois tracés. L’ancien téléski de l’Orval emmènera les vététistes – et les skieurs en cas d’enneigement suffisant – sur les contreforts du Montoz, du côté sud de la commune.
Ramon Hunziker est aux commandes d’une pelleteuse, occupé à déverser de la terre sur une petite butte. Il façonne et sculpte l’un des nombreux sauts qui jalonneront la piste de VTT du Bikepark Valbirse. Après trois mois de travaux, les trois «trails» devraient être utilisables. Ramon est le cofondateur de l’entreprise Flying Metal, à Thoune, spécialisée dans la construction de bikeparks dans toute la Suisse. A 37 ans, cet ancien professionnel de VTT de haut niveau apporte sa grande expérience dans ce domaine. Et il connaît parfaitement les besoins des vététistes.
Trois parcours longs d’environ un kilomètre et de difficultés diverses seront ouverts au printemps 2023. C’est Pierre-André Lerch qui en a été le précurseur. Ce passionné de cyclisme et propriétaire d’un magasin de vélo a appris que le téléski de l’Orval allait être fermé, par manque de neige récurrent. Alors, pourquoi ne pas utiliser l’installation pour la pratique du VTT? Ni une ni deux, il entame des discussions constructives avec la commune et les propriétaires fonciers. Il fonde l’association Bikepark Valbirse et, avec l’aide de Flying Metal, obtient un permis de construire en moins d’un an: un délai quasi record pour le canton de Berne. Deux autres constructeurs spécialisés les rejoignent et sont à pied d’œuvre: le célèbre freerider Nico Vink et l’entreprise Batt Crew. «Nous sommes très fiers que les meilleurs créateurs de pistes de VTT travaillent avec nous», explique Pierre-André Lerch. Grâce à de nombreux bénévoles, du retraité à l’écolier, et au sponsoring des engins de chantier, les coûts seront limités. Selon Ramon Hunziker, un mètre de «flow-trail» coûte environ 80 fr. et un mètre de «jumptrail» une centaine de francs. Le Bikepark Valbirse sera ouvert de février à novembre, en fonction des conditions météorologiques. Et si la neige venait à tomber, les pistes pourraient accueillir lugeurs et skieurs. L’exploitation hivernale devrait toutefois être du ressort du club de ski local.
Sur le chantier de la vallée de Tavannes, les trois tracés sont déjà bien visibles. Ramon Hunziker s’affaire sur l’un des sauts nombreux et vertigineux. Lorsqu’il crée un tel parcours, il n’a pas besoin de plans. Le tracé prend mieux forme lorsque l’on a les mains libres pour l’élaborer, explique-t-il. Sur le terrain, il commence par définir un couloir avant de démarrer le chantier. Il est important que la nature du terrain soit bien prise en compte et que l’impact sur l’environnement soit limité. Le tracé est ensuite défini de manière approximative avec des courbes, des sauts et d’autres obstacles. Par la suite, les spécialistes de Flying Metal se mettent à l’œuvre avec des pioches, des pelles et des excavateurs. Des tests réguliers permettent d’optimiser les pistes. C’est ainsi que les tronçons s’enchaînent. La particularité de ce tracé réside dans le fait que les pistes sont tellement larges qu’elles peuvent être parcourues aussi bien par des débutants que par des experts. Ramon Hunziker veille toujours à créer des espaces pour la faune en utilisant des pierres ou du bois coupé le long de la piste. Selon le terrain et la longueur, la construction d’un bikepark peut durer jusqu’à trois mois. Une fois que les pistes sont façonnées et que la terre est consolidée, il ne reste plus qu’à installer la signalisation et les panneaux informatifs.
«Le bikepark de Valbirse répond de manière exemplaire aux besoins des vététistes», s’enthousiasme Ramon Hunziker. Selon lui, le potentiel de nouveaux parcours en Suisse est encore loin d’être épuisé. Il est même d’avis que chaque commune d’importance devrait disposer d’une offre minimale de ce genre. Le milieu de l’enduro et de la descente est en pleine expansion. Mais comme le lancement d’une nouvelle piste demande passablement de temps et de patience, il ne prend plus d’initiative par lui-même. L’exemple de Valbirse montre qu’il faut des passionnés sur place pour se lancer dans de tels projets.
bikeparkvalbirse.ch
flyingmetal.ch
battcrew.com
vinkcreations.com
Texte et photos: Felix Maurhofer
Les bikeparks en quelques termes
La Suisse compte 17 bikeparks desservis par des remontées mécaniques, auxquels s’ajoutent d’innombrables pistes.
bikepark-info.com
Bikepark:
Un bikepark se compose d’au moins une, mais le plus souvent de plusieurs pistes de descente.
Singletrail:
Parcours étroits épousant le terrain, en général sans obstacles artificiels.
Flowtrail:
Plus large que le singletrail, avec des bosses et des virages inclinés.
Jumptrail:
Piste conçue pour les sauts.
TCS Home Security
Les cambriolages sont en hausse et leurs conséquences sont souvent lourdes, tant sur le plan financier que psychologique. Pour les éviter, le TCS propose ...
Et de sept !
Compacte, économe et bon marché. La recette du succès de la Suzuki Swift reste la même pour la septième génération.
La Corse en son cœur
La bien nommée île de beauté semble resplendir sur l’intégralité de son territoire. Mais c’est à l’intérieur, dans la région de Corte, qu’elle a su conserver ...
Un arrêt avec vue
Et si nous prenions le car postal juste pour le plaisir de découvrir un arrêt de bus insolite? Direction le barrage de Tseuzier en Valais, qui offre un sublime ...