La nouvelle Série 5 Touring testée était animée par la motorisation électrique la moins puissante, mais qui mobilise néanmoins 250 kW (340 ch) sur le train arrière. De quoi accélérer énergiquement sans toutefois risquer le coup du lapin. Même sur chaussée mouillée, le 0 à 100 km/h est abattu en moins de temps qu’indiqué dans la fiche technique. Notre choix s’est porté sur le break, un genre encore peu répandu en électrique et qui fait sens en termes d’élégance et d’efficience.
La Série 5, berline ou break, mesure désormais plus de 5 mètres de long, avec une largeur et un rayon de braquage en conséquence. L’accès à un garage étroit n’est donc pas son exercice préféré. Mais elle sait aussi se garer toute seule, rapidement.
Le niveau d’intelligence de la Série 5 dépend des packs d’équipements choisis, mais pas de la motorisation. L’aide au maintien dans la voie, par exemple, est très progressif. Mais cette voiture futée exige aussi un esprit éveillé, ne serait-ce qu’en raison de la diversité des possibilités de réglage et de la multitude de chemins menant au même résultat. Un exemple de cette redondance: le volume se règle au choix par des touches au volant, une molette sur la console centrale ou en décrivant un cercle avec le doigt. BMW mise sur la commande gestuelle depuis quelques années déjà. Avec raison, car ce qui ressemble à un gadget permet en réalité de ne pas détourner le regard de la route.
Et l’i5 roule magnifiquement! Elle est très confortable, qu’il s’agisse des sièges ou de la suspension, même en conduite rapide si on le souhaite, et toujours souveraine. Le silence à bord est aussi au rendez-vous. Vu sa taille et son poids, elle ne bat évidemment pas de records en termes d’économie. Et d’autres marques premium font mieux en termes de puissance de recharge. Mais l’i5 est une excellente grande routière. Comme toute allemande haut de gamme, elle est toutefois chère.
A propos d’électrique (ou de diesel)
6e ou 8e génération
Les BMW Série 5 sont des berlines et breaks du segment médian supérieur. Lancée initialement en 1972, la berline en est aujourd’hui à sa 8e génération. Le premier break Touring remonte quant à lui à 1991, ce qui fait que le modèle 2024 appartient à la 6e génération.
Désormais aussi électrique
Les clients de la Série 5 peuvent désormais opter pour une version électrique, en alternative aux motorisations essence et diesel. L’i5, testée en déclinaison eDrive40 Touring, est basée sur la même plateforme et présente la même silhouette que les versions thermiques. Existe aussi en version haut de gamme M60 xDrive de 442 kW.
Un bilan climatique parlant
A l’intention de ceux que le changement climatique inquiète, BMW a calculé que l’i5 eDrive40 présente un potentiel de gaz à effet de serre sur l’ensemble de son cycle de vie inférieur d’environ 55% à celui de la version diesel 520d Touring. A la condition d’utiliser de l’électricité «verte», c’est-à-dire renouvelable.
Texte : Daniel Riesen