Comme sur d’autres hybrides Honda, le rôle principal échoit à un bloc électrique associé à un 4 cylindres. Ce dernier se borne à alimenter un 2e moteur électrique faisant office de générateur ou à fournir une puissance d’appoint, par exemple sur autoroute. Du coup, la Honda Jazz démarre toujours en mode électrique, même si le 1.5 l se met parfois à bourdonner. En usage urbain, cette association autorise d’assez longues phases de roulage strictement électrique et réalise des moyennes inférieures à 5 l/100 km. De plus, les 109 ch et le couple du moteur de traction fournissent un bon répondant. Il en va de même hors agglomération où, sans être stupéfiantes, les reprises sont consistantes. Comme toujours, les choses se gâtent lorsque l’on enfonce davantage les gaz. Le moteur thermique se met à vociférer et la boîte CVT tend à mouliner. Rien de bien grave si l’on roule placidement. Sur autoroute en revanche, le niveau sonore est assez élevé, en raison aussi du ronronnement du 1.5 l.
Il n’empêche que ce minispace accusant un surpoids d’environ 200 kg séduit par son agréable filtrage de suspension. Et les passagers arrière disposent d’une banquette réservant un dégagement aux jambes de référence. L’impact de l’hybridation sur la capacité du coffre, suffisamment volumineux, est limité. Tandis que l’astucieux système de relevage des sièges arrière a pu être conservé. Cette Honda Jazz se distingue également par un équipement complet dès la version d’appel, dotée du régulateur de vitesse adaptatif et de la climatisation automatique. Seule ombre au tableau, la transition hybride impacte aussi notablement les tarifs.
Texte : Marc-Olivier Herren