Salutairement, ce délire numérique s’accompagne d’une commande vocale évolutive compensant l’apparente complexité de l’ensemble. La panoplie des aides à la conduite, en option pour certaines, est issue de la même veine. On apprécie l’affichage tête haute projetant de larges informations dans le parebrise ou encore la conduite semi-autonome œuvrant avec précision. Mais la palme revient aux phares matriciels dont les 1.3 million de micro-miroirs par unité s’ingénient à éclairer les portions libres de la chaussée. Prodigieux.
L’agencement intérieur recelant une belle association de matériaux et une ambiance lumineuse chaleureuse parachève cet univers novateur. Dommage que la qualité de certains plastiques ait régressé. Plus prosaïquement, ce break allongé de 5 cm réserve davantage d’espace aux jambes à ses occupants arrière. De même, le coffre un peu plus volumineux s’avère des plus pratiques.
Campé sur un empattement allongé et des voies élargies, ce break se révèle bien posé sur la chaussée. En revanche, son poids conséquent et le réglage plus conservateur du châssis sont au détriment des sensations de roulage. Mais pas du confort de marche, transcendé sur ce nouvel opus. La douceur et la discrétion du 2 l diesel à hybridation légère complètent le tableau. Ce groupe se laisse mener sur son couple généreux et peut surfer en mode roues libres. On a aussi été épaté par la moyenne de 5.6 l/100 km réalisée. Au point de se demander à quoi bon diaboliser le diesel, d’autant qu’il est sous la férule d’une armada de catalyseurs. De surcroît, cette brillante Classe C est décemment pourvue. Quoique l’inflation s’est emparée de la liste de prix.
Texte : Marc-Olivier Herren