La familiale version noblesse
On pouvait s’en douter, l’habitabilité paie un relatif tribut à la dégaine sculpturale de ce break. La faible surface vitrée et les larges renflements du pavillon induits par les vitres sans cadres engendrent un sentiment de confinement. Et cela aussi bien à l’avant qu’à l’arrière. S’y ajoute, sur la banquette, un espace aux jambes très moyen, péjoré par l’impossibilité de glisser les pieds sous les sièges avant. Au moins la garde au toit (+4 cm que la berline) est-elle décente. Il en va de même de la capacité du coffre d’un accès bas et fort commode.
Du toucher de route
Tout comme la berline, le break 508 SW rivalise de toucher de route. Dotée d’une suspension adaptative de série, la version GT affiche un comportement imperturbable et précis tout en gommant efficacement les inégalités de la chaussée. De la belle ouvrage, abstraction faite de l’assistance hypertrophiée de la direction en roulage urbain et des penchants lymphatiques du moteur 1.6 l à bas régime. Ce bloc turbo atypique demande à monter dans les tours pour libérer pleinement ses 225 ch. Et là, il dévoile une belle vitalité et des accélérations toniques. En quelque sorte une voiture moderne à deux visages que cette 508 SW GT. Les tarifs en nette hausse sont compensés par la généreuse dotation et les options à prix modique.
Texte : Marc-Olivier Herren
Photos : Emanuel Freudiger
Carrosserie
A la fois élégante et racée, la 508 SW plaît par son design moderne. L’accès à l’arrière est un peu étriqué et l’aisance aux jambes décevante pour un break familial. Cubique et facile à charger, le coffre est dans la norme du segment. Deux leviers rabattant les dossiers de la banquette le transforme en vaste soute.
Habitacle
L’association de matériaux nobles et tendance veille à l’ambiance. Hormis les bas de portes, la finition est quasi au niveau du premium. On retrouve l’instrumentation surélevée et l’écran tactile (10 pouces) à touches piano équipant d’autres modèles Peugeot. Intuitivité perfectible du système d’infodivertissement.
Confort
C’est l’un des points forts de ce break doté d’une suspension adaptative. L’amortissement prévenant et l’insonorisation soignée en font une excellente routière. Les sièges cuir Sellier (option) à multiples réglages offrent suffisamment de maintien.
Fournie à un tarif inférieur à la concurrence premium, la 508 est bien dotée dès le second niveau d’équipement (navigateur, climatisation bizone, keyless). La version GT y ajoute suspension pilotée, phares LED, sièges cuir/alcantara, etc. Seules la garantie et la consommation assez moyenne font tache.
Comportement
D’un poids contenu (1665 kg), ce grand break dévoile un tempérament agile et sportif. Le châssis bien paramétré profite de la suspension adaptative et du petit volant commandant la direction. Dans les courbes négociées à vive allure, on ne dénote qu’une légère tendance sous-vireuse. Très rassurant.
Sécurité
L’équipement de base correct peut être étoffé à moindres frais. Phares LED efficaces et freinage très puissant.
Moteur et transmission
Le quatre-cylindres 1.6 l turbo distille de bonnes accélérations (8.1 s de 0 à 100 km/h), mais délivre ses 225 ch relativement haut dans les tours, comme l’indique son régime maximal culminant à 5500 tr/min. La boîte automatique à 8 rapports se révèle douce et précise.
Consommation
La moyenne de 5.7 l/100 km donnée en cycle NEDC est peu réaliste. Le parcours normé TCS s’est monté à 7.2 l et la moyenne du test à 8.2 l. Acceptable. Faibles émissions polluantes mesurées.