C’est donc animé par un turbodiesel 2 litres de 193 ch au couple généreux que le SUV 4×4 Škoda de nouvelle génération a été testé par le TCS. Disponibles dès 1750 tr/min, ces 400 Nm annoncent d’emblée la couleur. Les relances de 50 à 80 km/h ou de 100 à 120 km/h s’effectuent en quelques secondes, entre 2200 et 2500 tr/min. Puis, l’onctueuse boîte automatique à double embrayage et sept rapports repasse rapidement du galop au trot. Tout cela dans un relatif silence, sachant que les diesels modernes ne se manifestent bruyamment que lors des démarrages à froid. L’ours ronfle alors pendant une ou deux minutes. Des vibrations? Elles sont contenues, mais néanmoins perceptibles à l’accélération.
Si le diesel ne vous inspire pas, le Skoda Kodiaq 4×4 est livrable également avec le 2 litres essence de 204 ch. La dynamique version RS 4×4 de 195 kW (265 ch) suivra au printemps 2025. A l’intention des économes, la gamme Kodiaq comprend en outre une motorisation à micro-hybridation, ainsi qu’une hybride rechargeable (PHEV) dont la grosse batterie permet de parcourir jusqu’à 100 km en mode électrique. Ces deux versions hybrides se contentent toutefois de la traction avant.
Trois boutons qui gèrent tout
Le Škoda Kodiaq est un véhicule du groupe Volkswagen, techniquement apparenté – entre autres – au VW Tiguan (plus petit) et au VW Tayron (de même gabarit). Le constructeur tchèque apporte néanmoins sa touche personnelle, notamment avec trois boutons polyvalents qui dominent la console centrale. Ces «smart dials» permettent de contrôler entre autres la climatisation sans quitter la route des yeux, ce qui n’est pas le cas lorsqu’il faut le faire via un écran tactile. Cela sans limiter le nombre de fonctions, grâce à l’affectation numérique multiple. Clever, tout simplement.
A propos : l’atout tchèque
Fabriqué en Tchéquie
Le quartier général de la marque Škoda (fondée jadis sous le nom de Laurin & Klement) se trouve à Mladá Boleslav, à une heure de Prague. Le Kodiaq est produit dans une autre usine, à Kvasiny, dans l’est de la République tchèque (CZ). Jusqu’à 410 Kodiaq y sortent chaque jour de la ligne d’assemblage.
Produit à plus bas coûts
Produire en Tchéquie est un énorme avantage au sein du groupe Volkswagen, surtout en termes de coûts. C’est ce qu’affirme le patron de Škoda, Klaus Zellmer. Les salaires et les coûts de l’énergie sont plus bas. Surtout en comparaison avec l’Allemagne, fief de VW. Et il y a aussi moins de bureaucratie: «Nous travaillons plus librement!»
Et des profits à la clé
La bonne compétitivité de Škoda donne des résultats. L’ex-outsider occupe désormais la 4e place dans les statistiques d’immatriculation en Europe, et même la 3e en Suisse. Les Octavia, Enyaq, Kodiaq et consorts dopent les bénéfices. Au premier semestre 2024, le rendement opérationnel atteignait 8,4%. D’habitude, les constructeurs sont satisfaits dès qu’ils atteignent la moitié de ce chiffre.
Texte : Daniel Riesen