Eminemment contemporaine
Un combiné 10” configurable de multiples façons, un écran tactile 8” et un petit pavé pour la commande des phares: la Golf entre avec fracas dans l’ère digitale. Cette instrumentation complexe de prime abord s’apprivoise assez facilement. Reste qu’une introduction approfondie, suivie de quelques séances de rattrapage, ne sera pas de trop pour les non millenials. Heureusement, quelques raccourcis des commandes facilitent la vie à bord.
Ce n’est que le début des réjouissances: ce 8e opus abrite de série un régulateur adaptatif (ACC) à fonction prédictive anticipant les limitations de vitesse sur autoroute. Un apport intéressant hélas mis à mal par la fiabilité lacunaire du système de détection des panneaux. Quoiqu’on a apprécié les décélérations progressives intervenant avant les giratoires. Et plus encore l’efficacité des phares matriciels à 22 modules leds.
Sobriété et confort
Autre innovation bénéfique, le système à hybridation légère 48 V lisse le fonctionnement du moteur 1.5 eTSI qui, soutenu par un alterno-démarreur, gagne en douceur tout en délivrant de solides reprises et accélérations. Et, parallèlement, la consommation du test s’est révélée modérée (6.3 l/100 km). Sans être un parangon d’agilité, cette Golf affiche un bel équilibre et le train avant épouse avec assurance les virages serrés. Ce châssis excelle surtout par son filtrage de suspension. Cette inaltérable compacte – elle ne s’allonge que de 2 cm – est ainsi parfaitement rompue aux longs trajets. L’habitabilité qui faisait déjà autorité a été conservée, tout comme la capacité du coffre. Bien sûr, les tarifs campent toujours à haut niveau, mais la dotation de série s’étoffe sensiblement.
Texte : Marc-Olivier Herren
Photos : Emanuel Freudiger
Carrosserie
Bien que ses cotes soient quasi inchangées, la Golf gagne en élégance et apparaît plus longue. Si l’espace intérieur évolue peu, elle reste une référence au niveau de l’espace arrière, comme de la capacité du coffre (380 l), modulable à l’aide d’un plancher amovible.
Habitacle
C’est la révolution digitale dans le cockpit qui abrite une dalle numérique bien intégrée au dessin sobre de la planche de bord. Un saut technologique que d’aucuns éprouveront de la peine à maîtriser. On s’y fait assez vite, même si on déplore la disparition de certaines commandes directes. Les matériaux sont de belle facture, hormis sur les parties inférieures surtout garnies de plastiques durs.
Confort
Le roulage tout en douceur, les sièges ergonomiques et l’insonorisation de qualité procurent un agrément de marche bluffant. Avec un accessit pour l’excellent filtrage de suspension. Un confort digne d’une voiture de catégorie supérieure.
La facture s’envole avec les options, mais la dotation des versions basiques progresse (climatisation automatique, ACC, écran tactile 8”). Packs Swissline dès CHF 1'440.- incluant système de navigation, caméra de recul, etc. La version 1st Edition détient un équipement pléthorique (phares matriciels, cockpit digital, etc.).
Comportement
Le confort de marche prend l’ascendant sur les sensations. Ce qui n’empêche pas le châssis bien équilibré d’autoriser des vitesses élevées en courbe. Le train avant bien posé et la direction consistante participent à la précision de conduite.
Sécurité
En général, les assistances dernier cri fonctionnent bien. Hormis certaines erreurs de la reconnaissance des panneaux affectant le régulateur ACC prédictif. Même topo pour les freinages déroutants avant les virages sur autoroute.
Moteur et transmission
Le groupe moteur mild hybrid 48 V profite du léger effet boost de l’alterno-démarreur au démarrage et en accélération. Tout bon pour l’agrément et les performances, quasi sportives. Le tout est bien secondé par la boîte DSG 7 vitesses.
Consommation
L’hybridation légère modère la soif (6.3 l). On apprécie la douceur du système start-stop et le mode «roues libres» avec désactivation (sans à-coups) du moteur.