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11.12.2024

Nos pépites en or

Chaque automne, des dépanneurs de toute ­l’Europe se disputent le titre de «Road Patrol Team of the Year».
11 décembre 2024

Le Touring Club Suisse a également envoyé une délégation et en est ressorti victorieux. Un grand succès et un témoignage de la qualité élevée que le TCS apporte chaque jour sur les routes. Et forts de cette expérience, les deux Vaudois ont ramené de Bruxelles bien plus qu’une victoire.

Patrouille
Echanges entre pros, après la dernière épreuve sur la Hyundai i20.

L’examinateur leur annonce qu’il reste 50 secondes. Raphaël Berger court à toute vitesse vers Vivien Robin à l’avant du moteur, lui dépose quelque chose dans la main, s’élance sur le siège du conducteur et, dès que son collègue a branché la pièce, tourne la clé de contact. La voiture démarre. Le ronronnement tant attendu enthousiasme leur coach Reto Sandmeier, qui, comme toujours, a suivi cette dernière épreuve avec attention. Avec le regard concentré des derniers jours d’épreuves, Raphaël passe la tête par la fenêtre pour s’assurer du résultat, sans un mot, auprès de son collègue. «Ça fonctionne», confirme Vivien. Tous deux affichent un grand sourire. Deux jours de compétition intense se terminent, au cours desquels les deux patrouilleurs TCS de la région Léman-Neuchâtel ont dû faire leurs preuves dans différentes tâches théoriques et pratiques. Sur le moment, ils ne connaissent pas encore leurs performances par rapport aux 14 autres équipes. Pour l’instant, c’est la satisfaction et le plaisir qui prédominent.

28 en jaune, deux en rouge

Patrouille
Les meilleurs dépanneurs de 15 pays européens sont venus à Bruxelles pour échanger, apprendre et se mesurer les uns aux autres.

Le soleil brille à Bruxelles en cette fin de semaine d’octobre, lorsque les 29 hommes – et une seule femme – se mettent en rang pour la photo de groupe dans leurs uniformes jaune vif. Seul le duo danois se démarque de la foule avec sa combinaison rouge. Ils sont venus de toutes les régions d’Europe pour répondre à l’invitation de la FIA Région 1, de l’ARC Europe et du Touring, le club hôte belge. Trente professionnels de l’automobile et leurs coachs sont venus se mesurer les uns aux autres lors du Road Patrol Training for Excellence. Alors que les équipes des Pays-Bas (ANWB), du Luxembourg (ACL), de France (ARC France), d’Allemagne (ADAC) et de Grande-Bretagne (AA) ont bénéficié d’un voyage relativement court avec leurs véhicules de dépannage, celles d’Espagne (RACE), du Danemark (SOS FDM), d’Autriche (ÖAMTC), de Slovénie (AMZS), de Pologne (ARC Poland), de Hongrie (MAK) et de Croatie (HAK) ont dû effectuer une plus longue distance pour arriver à bon port. Les patrouilleurs du TCS ont, eux, parcouru environ 700 kilomètres, ce qui n’est rien à côté des 2300 kilomètres de voyage du double mixte finlandais, du club Autoliitto. Selon Jorge F. Delgado, président de la région 1 de la FIA, le but de la rencontre des meilleurs patrouilleurs n’est pas tant d’obtenir des récompenses individuelles, mais plutôt d’œuvrer pour le bien des personnes qui tombent en panne quelque part sur le Vieux Continent: «L’objectif de cet événement est d’échanger, d’apprendre et de se développer. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons continuer d’offrir un service de haute qualité et la meilleure aide possible sur toutes les routes d’Europe.»
La compétition tout comme le plaisir et les rencontres permettent aux participants de donner le meilleur d’eux-mêmes, selon Jorge F. Delgado, qui est également le PDG du RACE espagnol.

Etonnement devant l’essieu TCS

Patrouille
Le nouvel essieu de ­remorquage impressionne les professionnels. ­Raphaël Berger, patrouilleur au TCS, explique son fonctionnement à un collègue luxembourgeois.

La photo de groupe est à peine terminée que les échanges commencent déjà, et ce sont surtout les véhicules d’intervention qui sont inspectés avec intérêt. «Nous faisons tous le même travail, mais dans des conditions différentes et avec des matériaux et des outils distincts. Cela élargit l’horizon», confie Vivien Robin. Le TCS a lui aussi des arguments dans ce domaine, comme le montre la foule qui se forme soudain autour de l’arrière du Vito Mercedes-Benz. Tout le monde s’intéresse au nouvel essieu de remorquage qui s’abaisse automatiquement hors de l’espace de chargement et permet de retirer immédiatement de la route les véhicules immobilisés. «C’est génial, fait remarquer un collègue luxembourgeois, cela nous ferait gagner beaucoup de temps et il y aurait moins d’embouteillages.» Raphaël et Vivien expliquent les détails de cet axe innovant. Et bien que cela ne leur rapporte pas encore de points, les deux Vaudois laissent déjà une bonne première impression à leurs collègues qui seront leurs adversaires dès le lendemain.

Professionnels, calmes et avenants

Batterie
La Renault Twizy est réparée en dix minutes seulement, sous l’œil avisé de l’expert belge.

Le premier jour de compétition commence de manière peu spectaculaire dans la salle de théorie. Le TCS est réparti dans le groupe comprenant les équipes d’Allemagne, de Croatie et de Slovénie. Avec leurs entraîneurs, ils suivent les explications de l’expert belge sur le thème de l’e-mobilité. De la voiture chinoise à la trottinette électrique en passant par les vélos, ils doivent se sentir à l’aise avec tous les types de véhicules, même ceux qui sortent de l’ordinaire. Ainsi, la première des huit épreuves pratiques pour les patrouilleurs du TCS porte précisément sur un véhicule assez spécial: la Renault Twizy. La tâche consiste à remettre en marche ce véhicule électrique à deux places en vingt minutes. Comme on obtient des points pour la résolution des problèmes en plus du contact avec les clients, les défis commencent comme durant les pannes de leur quotidien: en serrant des mains, en posant des questions et, si nécessaire, en affichant une attitude rassurante. Dans ce cas, les clients sont à chaque fois joués par un spécialiste d’un club partenaire. Professionnels et aimables, voire charmants, les deux Suisses interagissent avec la personne qui demande de l’aide. Ils font ensuite un tour d’horizon du véhicule et échangent constamment entre eux, tout en examinant la voiture électrique avec calme et savoir-faire. Reto Sandmeier constate lui aussi avec une certaine satisfaction qu’ils forment une équipe harmonieuse. «Je savais qu’ils étaient au top dans leur travail, mais que le travail d’équipe fonctionne aussi bien me réjouit, car dans la réalité, ils travaillent seuls», explique l’entraîneur, qui dispose lui-même d’une longue expérience en tant que dépanneur au TCS. Bien qu’ils aient effectué auparavant deux jours d’entraînement à Emmen, il était curieux de voir comment ces deux caractères très différents allaient s’entendre. L’un est un routinier, patrouilleur TCS depuis 24 ans, marié, collectionneur de voitures anciennes, cheveux courts, bien ancré dans la réalité. L’autre est un jeune globe-trotter aux cheveux longs qui, avant de rejoindre le Touring Club Suisse il y a un peu plus de deux ans, a travaillé durant cinq ans en tant qu’aide humanitaire dans divers pays africains pour la Croix-Rouge et Médecins Sans Frontières (MSF). Après seulement dix minutes de travail sur la Twizy, il s’avère qu’ils se complètent parfaitement: Raphaël s’installe au volant, démarre le moteur électrique et sort du garage sans bruit. Premier test réussi.

Augmentation de la confiance en soi

Patrouille
KTM Duke. Une épreuve comprend le pontage professionnel d’une moto. Le coach Reto Sandmeier (à gauche) observe ses protégés.

L’harmonie perdure. Même les tâches suivantes sont, vues de l’extérieur, résolues avec beaucoup de facilité. Qu’il s’agisse de préparer une Peugeot 2008 pour le transport – dont il faut desserrer la boîte de vitesses dans l’obscurité – de ponter la batterie d’une KTM Duke ou de réparer des voitures avec différentes motorisations – de la Mercedes-Benz A 250 e à une Opel Combo ancienne ou une Hyundai Ioniq Plug-in-Hybrid. Dans le dernier exemple cité, ils accomplissent leur travail de manière si remarquable que l’expert anglais déclare avec enthousiasme: «Je confierais ma famille à ces garçons, en toute bonne conscience.» Avec chaque défi réussi et chaque compliment, la confiance en soi et la conviction de pouvoir faire partie du peloton de tête augmentent. «Nous ne savons pas comment les autres se débrouillent. L’essentiel est que nous ayons fait de notre mieux», dit Vivien. Et puis la Hyundai i20 arrive, la dernière épreuve, les cinquante dernières secondes et il suffit juste de la faire démarrer…

Emotions et larmes de joie

Patrouille
Un instant magique. L’équipe du TCS vient d’apprendre qu’elle a gagné. La surprise et la joie sont au rendez-vous.

La compétition est à peine terminée que les adversaires redeviennent des camarades et terminent ensemble la dernière soirée dans le centre de la capitale belge. Le lendemain, jour final, l’ambiance sera tout autant festive qu’émotionnelle. Le champagne et le buffet de midi
sont suivis de l’annonce du classement des trois meilleures équipes. Troisième place: ANWB, ­deuxième place: AA. Raphaël hoche la tête: «C’est quasi impossible d’avoir été meilleurs que les Néerlandais et les Anglais», chuchote-t-il. Mais il a tort et c’est à ce moment-là que l’on entend résonner en anglais sur la scène: «First Place and Road Patrol Team of the Year: T-C-S!» Incrédules, les patrouilleurs du TCS se regardent avant de tomber dans les bras l’un de l’autre et de recevoir la médaille d’or. Même Reto, d’habitude si mesuré, ne peut retenir ses larmes de joie. Champion d’Europe! Un succès grandiose que le directeur général du TCS, Jürg Wittwer, ne peut que saluer: «Le TCS souhaite offrir le meilleur service à ses membres, et nous en avons maintenant la preuve: nos patrouilleurs sont les meilleurs. Au nom de tous les membres, je remercie les vainqueurs, mais je remercie surtout toute l’équipe qui, de jour comme de nuit, sur la route comme au téléphone, aide les gens à se sortir du pétrin.» Le président de la région 1 de la FIA a lui aussi des paroles élogieuses pour le club suisse: «Je connais très bien le TCS et sa qualité. Il fait partie de nos clubs les plus innovants. C’est une référence pour la région et l’ensemble de la FIA», reconnaît Jorge F. Delgado.
Les félicitations pleuvent de toutes parts pour Raphaël et Vivien, qui prennent le chemin du retour le jour même. Mais dans leurs bagages, ils ramènent plus que leurs récompenses. Les nouvelles connaissances, les rencontres et les enseignements de ces quatre jours les accompagneront désormais au quotidien. Et les membres du TCS peuvent se réjouir d’être pris en charge non seulement par le meilleur service de dépannage de Suisse, mais également d’Europe. 

Trois questions à Sandro Hasenfratz, Responsable Assistance
aux véhicules TCS

Quelles sont les conditions à remplir pour faire partie de la Patrouille TCS?
Sandro Hasenfratz: Le plus important, c’est le plaisir d’aider les gens dans une situation d’urgence. Si, en plus, on a acquis les compétences techniques nécessaires pour travailler sur des véhicules et que l’on est flexible pour intervenir en dehors des heures de travail habituelles, alors on a tout à fait sa place dans la patrouille.
Pourquoi cela vaut-il la peine de choisir le métier de dépanneur?
En tant que patrouilleur ou patrouilleuse, on apprend beaucoup de choses sur toutes sortes de véhicules et comment trouver une solution simple à des problèmes techniques complexes. En outre, le métier implique également le contact avec des clients qui se trouvent dans une situation inattendue et généralement stressante. On apprend à répondre à leurs besoins, reconnaître les signaux et à faire comprendre aux gens, avec le tact nécessaire, qu’ils sont entre de très bonnes mains. Le métier de patrouilleur est une bonne école de vie.
La Patrouille TCS cherche-t-elle encore de nouveaux collaborateurs?
Oui, il y a toujours des possibilités de se lancer en tant que patrouilleur TCS. Le nombre croissant de membres augmente également la clientèle ayant besoin de notre soutien. Les personnes intéressées par un emploi chez nous peuvent rechercher les postes vacants dans la région souhaitée en cliquant sur le lien plus bas. Nous sommes également à disposition pour répondre à d’éventuelles questions.
tcs.ch/patrouille

Textes: Dominic Graf
Photos: Emanuel Freudiger

Patrouille

Nom:
Raphaël Berger
Age:
47 ans
Etat civil:
marié, 3 enfants (11, 16 et 20 ans)
Lieu de résidence:
Pailly (VD)
Lieu de travail:
Crissier (VD), Patrouille Ouest, Léman-Neuchâtel
Parcours professionnel:
1995–1999 apprentissage mécanicien automobile, 2000–2002 brevet fédéral d’électro-mécanicien, patrouilleur TCS depuis 2000 et formateur technique depuis 2002
Loisirs:
famille, karting, mécanique, voitures oldtimer (Toyota Corolla, BMW M3, Porsche 911)

Patrouille

Nom:
Vivien Robin
Age:
34 ans
Etat civil:
en couple, père de jumeaux (3½ ans)
Lieu de résidence:
Tolochenaz (VD)
Lieu de travail:
Crissier (VD), Patrouille Ouest,
Léman-Neuchâtel
Parcours professionnel:
2009 maturité et CFC de mécanicien auto, 2009–2017 mécanicien, 2017 à 2022 diverses interventions humanitaires en Afrique, patrouilleur TCS
depuis 2022
Loisirs:
dessiner, lire, voyager, formation de jeunes et adultes (bénévolat), tuning

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